Retour sur la web conférence dédiée à la qualité de vie au travail dans les entreprises l’ESS en Occitanie

L’UDES et Chorum ont organisé, le 3 novembre 2020, une web conférence dédiée au dialogue social pour répondre aux enjeux de la qualité de vie au travail dans les entreprises de l’économie sociale et solidaire en Occitanie. Une présentation de 1h, animée par Guillaume Poinsignon, chargé du développement et de l’animation territoriale à l’UDES, qui a réuni près de 40 participants.

Pascale Weiss, Déléguée régionale UDES Occitanie et Arnaud Delebarre, Délégué régional Chorum, ont ouvert la matinée en soulignant l’importance de faire le lien avec les préoccupations des entreprises en cette période de crise sanitaire et économique. La qualité de vie au travail peut être un levier pour agir sur le climat social de son entreprise, comme le rappelle ce baromètre QVT. Interrogeant à la fois les salariés et les dirigeants, le baromètre QVT montre qu’il reste, à bien des égards, des pistes d’amélioration. 

Retour sur les principaux enseignements du 3e baromètre sur la qualité de vie au travail dans l’ESS en Occitanie

A l’occasion de cet évènement dédié aux enjeux de la qualité de vie au travail, Nathalie L’Her, Chargée de mission Santé & Qualité de Vie au Travail au sein de Chorum, a tout d’abord rappelé l’importance de ce type d’outil pour identifier le niveau de bien-être des salariés, mais aussi des dirigeants, afin de pouvoir mettre en place une politique QVT. Elle a ensuite introduit les résultats de la région Occitanie en rappelant que ce territoire avait déjà été sondé lors du Baromètre en 2016 et qu’à ce titre il est intéressant d’identifier l’évolution.

La région Occitanie compte 514 réponses à l’enquête, soit plus de 9,4 % des répondants nationaux. Ce nombre a fortement diminué de 20 % par rapport à 2016.

La population ayant répondu au Baromètre QVT est :

  • Majoritairement féminine
  • Âgés principalement de plus de 45 ans
  • En CDI à temps plein
  • Travaille essentiellement dans des associations de 20 à 49 salariés
  • Retour sur les indicateurs globaux :

 

Retour sur les indicateurs globaux :

Le degré de satisfaction des répondants

Le taux global de satisfaction des répondants est relativement important avec 76 % de répondants, salariés et dirigeants confondus. Ce taux est identique au niveau enregistré au national en 2019. Le niveau de satisfaction a été mesuré pour les associations et les mutuelles. Un écart important de satisfaction existe ainsi entre ces 2 types de structures (11 %) que l’on constate également au niveau national (10 points d’écart). Nous avons analysé séparément le niveau de satisfaction au travail des salariés et des dirigeants, de par leur positionnement différent dans la structure. Si l’écart de satisfaction au travail entre les salariés et les dirigeants est de 14 % en 2019, en faveur des dirigeants, on peut observer qu’il se resserre du fait d’une progression de la satisfaction des salariés par rapport à 2016 (+ 4 %), et notamment des très satisfaits. Le taux de satisfaction des salariés est légèrement supérieur au taux national (74 %) mais reste inférieur aux chiffres rencontrés dans d’autres secteurs (80 % en moyenne selon le CSA). Le taux de satisfaction des dirigeants régionaux est stable (89 %) et s’avère supérieur au taux national (+ 3 %).

L’évaluation de la Qualité de Vie au Travail (QVT) et de son évolution en 3 ans 

La note moyenne attribuée par les salariés a légèrement augmenté en 3 ans (6,3 /10). La note des dirigeants est plus importante (7 /10) mais n’a pas progressé depuis 2016 et est identique à la note nationale. La perception de la QVT est majoritairement négative chez les salariés et dirigeants d’Occitanie depuis 3 ans (46 % à 48 % en 6 ans). Les salariés qui trouvent que la QVT s’est améliorée a diminué en 2019. Ces données sont proches de celles enregistrées au niveau national avec 47 % de salariés percevant une dégradation contre 23 % une amélioration. Pour les dirigeants, même s’ils ont perçu cette dégradation, ils restent plus partagés avec notamment 31 % estimant qu’elle s’est améliorée.

Les principaux facteurs perçus comme responsables de l’évolution de la QVT

Qu’ils aient exprimé dans le baromètre, une amélioration ou dégradation de la QVT dans leur structure, les salariés sondés estiment que cette évolution est liée à 4 grands facteurs communs : 

  • L’ambiance de travail : Elle fait référence à la fois à l’existence de groupes d’échanges, de partages de valeurs entre pairs ou encore du soutien managérial. Selon son importance et qualité, elle participe à la dégradation ou amélioration de la QVT
  • Les changements organisationnels : Ils sont identifiés comme les principaux responsables des sources de difficultés des salariés et sont reconnus comme le plus important facteur de RPS. Les changements importants connus dans le secteur depuis la loi de 2002 n’ont pas épargné le secteur. Mais ils apparaissent pour d’autres salariés comme source de redéfinition du travail et nouveautés.
  • La reconnaissance des compétences : Elle fait référence à la place accordée au salarié dans l’organisation.

La confiance dans l’avenir professionnel

Le niveau de confiance exprimé par les salariés fin 2019 sur leur avenir professionnel a progressé (61 %) et est bien supérieur à celui  enregistré au niveau du baromètre national (56 %). Il reste néanmoins inférieur aux scores obtenus en général dans d’autres secteurs selon le CSA (- 4 %). Pour les dirigeants, cette confiance a fortement chuté de 14 % et se retrouve très inférieure au niveau national (- 7 %). Le besoin de sécurité professionnelle s’avère essentiel pour permettre aux salariés de bien travailler et de rester en bonne santé. Sans cette stabilité, face à des changements importants, les risques psychosociaux augmentent souvent.

Avec les changements actuels, la crise sanitaire intervenue depuis ce baromètre, il est à craindre qu’un sentiment d’insécurité se développe. Face à cette situation, il apparait d’autant plus important de renforcer les démarches QVT en entreprise afin de faciliter la vie au travail et préserver la santé des salariés.

Un écart important existe entre les salariés et les dirigeants sur cette question qui s’explique par leur positionnement dans la structure. Globalement, les répondants ont déclaré être plutôt satisfaits de la politique développée par leur entreprise. Les salariés de la région sont plus nombreux à recommander leur structure par rapport aux résultats du baromètre national tandis que les dirigeants d’Occitanie sont un peu moins nombreux.

Parole d’employeur : le témoignage de Pierre Perilhou, Directeur des RH et patrimoine, sur la mise en œuvre d’un baromètre qualité de vie au travail au sein de l’UMT Mutualité Terres d’Oc

La structure - qui regroupe environ 900 salariés - a déployé un baromètre QVT dans son entreprise en faisant participer toutes les parties prenantes (CSE, groupe de travail mixte, ...). Les enseignements donneront lieu à la construction d’un plan d’actions dans l’entreprise.

Pascale Weiss, Déléguée régionale UDES Occitanie, a ensuite pris la parole pour présenter les outils pratiques pour développer un dialogue social de qualité dans l’ESS. La Qualité de vie au travail n’est pas un sujet en soi mais est transversale. Elle permet d’aborder de nombreux sujets comme le dialogue social ou la transformation numérique dans son entreprise.

Il est possible de suivre des projets ou d’utiliser des outils de l’UDES, tels que : 

Sur le numérique

Sur le dialogue social 

 

(Re)visionnez dès à présent

Le support de présentation des échanges de la matinée

Le replay de la web conférence :

Occitanie

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Chiffres clés

En Occitanie, l’économie sociale et solidaire emploie 213 902  salariés, ce qui représente plus de 12% de l’emploi sur le territoire, et compte 23 178  établissements, soit 10,7% du total des établissements de la région.

Source : Edition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l'ESS – ESS France

 

En Occitanie, l’UDES représente* plus de 98 000 salariés et environ 3 000 entreprises :

  • Services sanitaires, sociaux, médico-sociaux à domicile et services à la personne : 405 structures et 19 284 salariés
  • Etablissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux : 211 structures et 32 000 salariés
  • Mutualité : 32 structures et 14 700 salariés
  • Spectacle, Animation, Activités récréatives, Sport, Education populaire : 1 675 structures et 15 600 salariés
  • Coopératives : 545 structures et 9 300 salariés
  • Insertion, Formation, Actions de prévention et d’accompagnement à caractère social, Petite enfance : 221 structures et 6 600 salariés

Source : Analyse interne réalisée par le pôle relations sociales de l'UDES (octobre 2022)

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