Retour sur la web conférence dédiée à la qualité de vie au travail dans les entreprises l’ESS en Grand Est

L’UDES et Chorum ont organisé, le 9 novembre 2020, une web conférence dédiée à la qualité de vie au travail (QVT) pour développer les entreprises de l’ESS en Grand Est. Une présentation de 1h, animée par Lounis Sadi-Ahmed, chargé du développement et de l’animation territoriale à l’UDES, qui a réuni près de 50 participants.

Marc Philibert, Délégué régional UDES Grand Est et Franck Delarue, Délégué régional Chorum, ont ouvert la matinée en soulignant l’intérêt majoritaire des deux organisations pour la question de la QVT. Cet enjeu favorable aux salariés est un levier essentiel pour les employeurs du secteur afin de fidéliser leurs salariés et de favoriser le recrutement et la création de nouveaux emplois.  

Retour sur les principaux enseignements du 3e baromètre sur la qualité de vie au travail dans l’ESS en Grand Est

A l’occasion de cet évènement dédié à la qualité de vie au travail dans l’ESS, Nathalie L’Her, Chargée de mission Santé & Qualité de Vie au Travail au sein de Chorum, a tout d’abord rappelé l’importance de ce type d’outil pour identifier le niveau de bien-être des salariés, mais aussi des dirigeants, afin de pouvoir mettre en place une politique QVT. Elle a ensuite introduit la région Grand Est en rappelant que ce territoire avait déjà été sondé lors du Baromètre en 2013 et qu’à ce titre il est intéressant de comparer les résultats.

La région Grand Est compte 758 réponses à l’enquête, soit plus de 14 % des répondants nationaux. Ce nombre a progressé de 59 % entre 2016 et 2019.

La population ayant répondu au Baromètre QVT est :

  • Majoritairement féminine
  • Âgés pour la moitié de 45 ans
  • En CDI à temps plein
  • Travaille essentiellement dans des associations

 

Retour sur les indicateurs globaux : 

Le degré de satisfaction des répondants

Le taux global de satisfaction des répondants est relativement important avec 78 % de répondants, salariés et dirigeants confondus. Ce taux est très proche au niveau enregistré au national (76 % pour 2019). Si le taux de satisfaction des salariés de la région Grand Est est en progression, avec un score largement supérieur à la moyenne nationale (74%), le niveau de satisfaction des dirigeants au travail chute de manière importante (perte de 11%) avec un taux de  84% dans la région, bien en-deça des scores de 94% en 2013 et 95% en 2016. Le résultat de 2019  se retrouve en dessous de la moyenne nationale en 2019 (86%).

L’évaluation de la Qualité de Vie au Travail (QVT) et de son évolution en 3 ans 

La note moyenne attribuée par les salariés est identique à celle enregistrée il y a 3 ans (6,3/10). Elle est légèrement supérieure à la moyenne nationale (6,2 en 2019). La note des dirigeants est également identique à celle d’il y a 3 ans (6,8/10). La part de salariés et dirigeants considérant que la QVT s’est détériorée a augmenté en 3 ans. Les salariés sont majoritairement en accord avec cette affirmation alors qu’ils ne sont qu’un quart à percevoir à une amélioration. Ces données sont identiques à celles enregistrées au niveau national. L’avis des dirigeants est plus contrasté : 30% des dirigeants estiment que la QVT s’est améliorée et les 34%  trouvent qu’elle n’a pas évolué ni positivement ni négativement. Le baromètre révèle également que le nombre d’avis pessimistes a augmenté chez les employeurs de façon significative (+ 5 %) mais reste identique aux chiffres obtenus au niveau national.

Les principaux facteurs perçus comme responsables de l’évolution de la QVT

Qu’ils aient perçu  une amélioration ou dégradation de la QVT dans leur structure, les salariés sondés estiment que cette évolution est liée principalement à 2 grands facteurs communs :

L’ambiance de travail : Elle fait référence à la fois à l’existence de groupes d’échanges, de partages de valeurs entre pairs ou encore du soutien managérial. Selon son importance et qualité, elle participe à la dégradation ou amélioration de la QVT

Les changements organisationnels : Ils sont identifiés comme les principaux responsables des sources de difficultés des salariés et sont reconnus comme le plus important facteur de RPS.

Parmi les autres facteurs, le contenu du travail et la reconnaissance des compétences ont permis d’améliorer la QVT des salariés tandis que le manque de moyens et la rémunération sont des sources de dégradation.

La confiance dans l’avenir professionnel

Le niveau de confiance en  son avenir professionnel dans la région Grand Est est largement supérieur au taux national. 62% des salariés se disent confiants contre 56% au niveau national. Pour les dirigeants, cette confiance s’est détériorée de 7 %  par rapport à 2016 et se retrouve juste au-dessus du niveau national (79% en Grand Est / 78% au national). Le besoin de sécurité professionnelle s’avère essentiel pour l’équilibre et la santé des salariés. Sans cette stabilité, face à des changements importants, les risques psychosociaux augmentent souvent.

Avec la crise sanitaire intervenue depuis ce baromètre, il est à craindre qu’un sentiment d’insécurité se développe. Face à cette situation, il apparait d’autant plus important de renforcer les démarches QVT en entreprise afin de faciliter la vie au travail et préserver la santé des salariés.

 

Parole d’employeur : le témoignage de Marc Meunier, DRH de l'association régionale d'aide aux handicapés moteur (ARAHM)

Marc Meunier, directeur des ressources humaines de l’ARAHM, s’est exprimé sur les pratiques mis en place dans la structure qu’il dirige. L’ARAHM prend en charge environ 500 usager et compte 350 salariés de différents métiers accompagnant les handicapés moteur et leur famille sur l’ensemble de la chaine thérapeutique.

Pour rappel, un dispositif QVT peut s’appuyer jusqu’à être intégré aux divers mesures et plans de gestion préventive règlementaire (RI, DUERP,…). La mise en place d’un accord QVT à l’ARAHM s’est faite sur des négociations paritaires entre dirigeants et salariés et a mobilisé l’ensemble des parties prenantes : Direction, encadrement, CSE, médecine du travail et salariés. L’ARAHM est allée jusqu’à signer un accord d’entreprise sur la QVT suivi par une commission QVT composé par le CSSCT et les services RH. L’accord QVT de l’ARAHM s’est appuyé sur les outils développés par l’ANACT. Il comprend 7 axes : Prévention des risques au travail, Protection sociale des salariés, Conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle, Relations au travail, Handicap insertion professionnelle et maintien dans l’emploi, Engagement et management, et le dernier, Transport écoresponsable. 

 

Le Dialogue social, au cœur des enjeux de QVT

Marc Meunier conclut son propos par la nécessité d’inclure les salariés dans le contenu de l’accord QVT. La capacité d’agir des salariés est un facteur central d’action sur la QVT. Le baromètre QVT révèle que 68% des salariés sont satisfaits de leur participation et leur capacité d’expression dans leurs structures. Une pratique du dialogue social accrue favoriserait positivement la QVT.

L’UDES en est convaincue et axe un de ses projets en région Grand Est sur les nouvelles pratiques de dialogue social en faveur de la QVT. L’Espace régional de dialogue social de l‘ESS (ERDS) est une instance paritaire pilotée par l’UDES qui rassemble les organisations d’employeurs adhérentes et les organisations syndicales salariées. Un projet en cours, soutenu par l’ANACT et le FACT (fonds d’amélioration des conditions de travail) vise à la production d’un guide des pratiques innovantes du dialogue social. Pour retrouver les projets de l’ERDS en Grand Est, rendez-vous sur lelabqvt-udes.fr

Franck Delarue, Délégué territorial Chorum Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, a conclu cette matinée. Il a notamment rappelé que Chorum mettait à disposition de nombreux outils QVT pour toutes les structures de l’ESS disponibles sur le site : chorum.fr

 

(Re)visionnez dès à présent

Le support de présentation des échanges de la matinée

Le replay de la web conférence :

 

Grand Est

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Chiffres clés

En Grand-Est, l’économie sociale et solidaire emploie 199 884 salariés, ce qui représente 11,5% de l’emploi sur le territoire, et compte 16 488 établissements, soit 9% du total des établissements de la région.

Source : Edition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l'ESS – ESS France

 

En Grand Est, l’UDES représente* plus de 80 100 salariés et environ 2 600 entreprises :

  • Services sanitaires, sociaux, médico-sociaux à domicile et services à la personne : 295 structures et 12 887 salariés
  • Etablissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux : 198 structures et 30 151 salariés
  • Mutualité : 23 structures et 10 821 salariés
  • Spectacle, Animation, Activités récréatives, Sport, Education populaire : 1 602 structures et 13 437 salariés
  • Coopératives : 230 structures et 4 926 salariés
  • Insertion, Formation, Actions de prévention et d’accompagnement à caractère social, Petite enfance : 268 structures et 8 294 salariés

Source : Analyse interne réalisée par le pôle relations sociales de l'UDES (octobre 2022)

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