Retour sur la web conférence dédiée à la qualité de vie au travail dans les entreprises l’ESS en Auvergne-Rhône-Alpes

L’UDES et Chorum ont organisé, le 13 octobre 2020, une web conférence dédiée à la qualité de vie au travail pour répondre aux besoins de prévention en matière de santé au travail dans les entreprises de l’ESS en Auvergne-Rhône-Alpes. Une présentation de 1h, animée par Guillaume Poinsignon, chargé du développement et de l’animation territoriale à l’UDES, qui a réuni près de 60 participants.

Guy BABOLAT, Délégué régional UDES Auvergne-Rhône-Alpes et Pascal GOURE, Délégué régional Chorum, ont ouvert la matinée en soulignant l’importance d’engager une démarche de qualité de vie au travail (QVT) au sein de chaque entreprise afin de préserver la santé de ses salariés. Une pratique d’autant plus importante en cette période difficile et inédite.

Retour sur les principaux enseignements du 3e baromètre sur la qualité de vie au travail dans l’ESS en Auvergne-Rhône-Alpes

A l’occasion de cet évènement dédié à la santé et à la qualité de vie au travail, Nathalie L’Her, Chargée de mission Santé & Qualité de Vie au Travail au sein de Chorum, a tout d’abord rappelé l’importance de ce type d’outil pour identifier le niveau de bien-être des salariés, mais aussi des dirigeants, afin de pouvoir mettre en place une politique QVT. Elle a ensuite introduit la région Auvergne-Rhône-Alpes en rappelant que ce territoire avait déjà été sondé lors du 1er Baromètre en 2016 et qu’à ce titre il est intéressant de comparer les résultats.
La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 583 réponses à l’enquête, soit plus de 10 % des répondants nationaux. Ce nombre a fortement diminué par rapport à 2016 avec - 30 % de répondants.

La population ayant répondu au Baromètre QVT est :

  • Majoritairement féminine
  • Âgés principalement de plus de 45 ans
  • En CDI à temps plein
  • Travaille essentiellement dans des associations de 10 à 49 salariés

Retour sur les indicateurs globaux :

Le degré de satisfaction des répondants

Le taux global de satisfaction des répondants - travaillant essentiellement en associations et mutuelles - est relativement important avec 79 % de répondants, salariés et dirigeants confondus. Ce taux est supérieur au niveau enregistré au national (76 % pour 2019).  Si l’écart de satisfaction au travail entre les salariés et les dirigeants reste important (12 % en faveur des dirigeants), on peut observer que le niveau de satisfaction de ces 2 types de répondants a augmenté par rapport à il y a 3 ans. La part des salariés très satisfaits de leur situation de travail s’est particulièrement accrue. Ce taux de satisfaction des salariés d’Auvergne-Rhône Alpes est supérieur à la moyenne nationale de 3 points (74 % en 2019).  La satisfaction des salariés est prioritairement liée dans l’ESS au sentiment d’utilité, de variété du travail ou encore à l’ambiance dans l’entreprise Le taux de satisfaction des dirigeants au travail progresse également de 5 % sur les 3 dernières années tout en étant supérieur au taux national (86 % de dirigeants satisfaits en 2019).

L’évaluation de la Qualité de Vie au Travail (QVT) et de son évolution en 3 ans 

La note moyenne régionale des salariés est supérieure à la moyenne nationale (+ 6,2 points en 2019). Elle a augmenté de 0,3 points en 3 ans La note des dirigeants est plus importante et a progressé pour sa part de 4 points par rapport à 2016. Elle est également supérieure de 0,3 points de la note obtenue au à l’échelon national. Malgré cette augmentation, la perception de l’évolution de la QVT par les salariés reste majoritairement négative depuis 6 ans, même si le pourcentage de personnes exprimant cette opinion s’est un peu réduit en 2019 avec 1/4 des salariés estimant qu’elle s’est améliorée en 3 ans. Ces données sont proches de celles enregistrées au niveau national avec 47 % de salariés percevant une dégradation contre 23 % une amélioration. Du côté des dirigeants, 1/3 trouvent que la QVT s’est améliorée dans leur structure. Pour le plus grand nombre, elle n’a pas progressé en 3 ans (ou continue à se dégrader même si ce pourcentage s’est réduite de 11 % entre 2016 et 2019.

Les principaux facteurs perçus comme responsables de l’évolution de la QVT

Qu’ils aient exprimé dans le baromètre, une amélioration ou dégradation de la QVT dans leur structure, les salariés sondés estiment que cette évolution est liée à 3 grands facteurs communs : 

Les changements organisationnels : Ils sont identifiés comme les principaux responsables des sources de difficultés des salariés et sont reconnus comme le plus important facteur de RPS. Les changements importants connus dans le secteur depuis la loi de 2002 n’ont pas épargné le secteur. Mais ils apparaissent pour d’autres salariés comme source de redéfinition du travail et nouveautés.
L’ambiance de travail : Elle fait référence à la fois à l’existence de groupes d’échanges, de partages de valeurs entre pairs ou encore du soutien managérial. Selon son importance et qualité, elle participe à la dégradation ou amélioration de la QVT
Le contenu du travail : intérêt et missions : Le sentiment d’utilité du travail est essentiel dans les métiers de l’ESS. L’évolution de leurs missions est considérée à part égale comme facteur d’enrichissement ou d’appauvrissement du travail.

La confiance dans l’avenir professionnel

Si les dirigeants sont très confiants sur leur avenir professionnel, les salariés sont plus mesurés avec 60 % de confiants. Ce pourcentage a connu une progression importante par rapport à 2016 (+ 6 %) et est supérieur à celui du national qui n’a pas augmenté depuis 3 ans (56 %). Avec les changements actuels, la crise sanitaire intervenue depuis ce baromètre, il est à craindre qu’un sentiment d’insécurité se développe. Face à cette situation, il apparait d’autant plus important de renforcer les démarches QVT en entreprise afin de faciliter la vie au travail et préserver la santé des salariés.

Parole d’employeur : le témoignage de Philippe Besson 

Philippe Besson, Directeur de l’ADIMC, a témoigné sur l’utilisation d’un baromètre qualité de vie au travail dans son entreprise et avec le soutien de Chorum. Il a notamment conclu son propos en donnant quelques conseils aux entreprises qui souhaiteraient s’engager dans cette démarche.

Présentation du Pôle de prévention de Valence 

Autour d’un pôle d’adhérents soucieux des questions de santé au travail sur le Centre Drôme, CHORUM  a crée le club Prévention de Valence animé par  Younes Benhjab et  Pascal Goure. Le principe est de faire travailler en binôme  (un représentant employeur et un salarié par association) des structures afin qu’elles mutualisent leurs expériences et montent en compétences sur les questions de Prévention Un expert du pôle Santé et Qualité de Vie au travail de Chorum les accompagne pour rappeler les fondamentaux, leur proposer des méthodes et outils pour une mise en pratique dans leur structures. Les entreprises s’engagent à participer à 4 réunions à raison d’1 tous les 2 mois en moyenne. Les échanges menés dans le Club de Valence ont permis de travailler sur la mise  à jour des DUERP, les risques psychosociaux ou encore les modes d’organisation favorisant la QVT. Après celui de Lyon, de Valence,  un nouveau club Prévention est  prévu sur  St Etienne en 2021.

Présentation de l’espace régional de dialogue social (ERDS) de l’UDES

Guy Babolat, Délégué régional UDES Auvergne-Rhône-Alpes, a ensuite pris la parole pour présenter l’ERDS et les actions socialement innovantes menées sur le territoire. Il a notamment rappelé qu’en 2018, avec le soutien de la DIRECCTE Auvergne-Rhône-Alpes et de Chorum, les partenaires de l’ERDS ont lancé un outil de sensibilisation des dirigeants et des salariés des petites entreprises de l’ESS au dialogue social et que le 25 novembre 2019, l’UDES a organisé, avec 5 organisations syndicales de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, UNSA), une matinée dédiée au dialogue social dans les petites entreprises de l’ESS, ainsi qu’à la mesure de leur impact social et territorial.

Guy Babolat a conclu son propos en présentant le prochain projet de l’ERDS qui consiste à sensibiliser les dirigeants et les salariés des petites entreprises de l’ESS au nouveau cadre du dialogue social dans les domaines de la santé, de la sécurité et des conditions de travail, et à les orienter vers les offres d’accompagnement et de formation proposées par les partenaires du territoire. Pour cela, l'ERDS organise 8 sessions de sensibilisation à la santé au travail et à la prévention dans les territoires, au plus près des très petites entreprises de l’économie sociale et solidaire et plus particulièrement les secteurs et les branches professionnelles confrontés à la problématique de pénibilité au travail (aide à domicile, animation socioculturelle). Pour toute interrogation sur ce projet, envoyez un mail à gpoinsignon@udes.fr  

 

(Re)visionnez dès à présent

Le support de présentation des échanges de la matinée.

Le replay de la web conférence : 

Auvergne-Rhône-Alpes

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Chiffres clés

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’économie sociale et solidaire emploie 303 950  salariés, ce qui représente plus de 11% de l’emploi sur le territoire, et compte 28 969 établissements, soit 10% du total des établissements de la région.

Source : Edition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l'ESS – ESS France

 

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’UDES représente* plus de 126 000 salariés et environ 4 500 entreprises :

  • Services sanitaires, sociaux, médico-sociaux à domicile et services à la personne : 581 structures et 25 856 salariés
  • Etablissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux : 224 structures et 34 512 salariés
  • Mutualité : 39 structures et 17 662 salariés
  • Spectacle, Animation, Activités récréatives, Sport, Education populaire : 2 536 structures et 23 208 salariés
  • Coopératives : 639 structures et 11 327 salariés
  • Insertion, Formation, Actions de prévention et d’accompagnement à caractère social, Petite enfance : 502 structures et 13 819 salariés

Source : Analyse interne réalisée par le pôle relations sociales de l'UDES (octobre 2022)

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