Ils sont en première ligne durant la crise... les employeurs de l'ESS

L’UDES est mobilisée depuis le début de la crise sanitaire pour relayer les préoccupations des employeurs de l’ESS et alerter les pouvoirs publics sur les grandes difficultés engendrées par la situation exceptionnelle que notre pays traverse.

L’UDES poursuit son action afin que l’économie sociale et solidaire soit durablement et efficacement prise en compte dans la gestion de cette crise sanitaire et économique sur l’ensemble du territoire. Vous pouvez consulter ici les actions menées en Bourgogne-Franche-Comté.

Afin de poursuivre le travail de plaidoyer auprès des acteurs politiques locaux - dans un contexte où les plans de relance régionaux et nationaux sont en passe d’être engagés - l’UDES souhaite désormais mettre en avant les actions et l’engagement des entreprises de l’ESS durant la crise en donnant la parole aux employeurs mobilisés en première ligne.

Jérôme FAGUET, responsable Écouter Voir Optique et Audition Mutualistes en Haute-Saône, répond à nos questions.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre structure en quelques mots ?
Notre enseigne Ecouter Voir, unique réseau à but non lucratif en optique et en audition, est présente sur sept villes en Haute-Saône. Première enseigne d’optique et d’audition du département avec 10000 clients chaque année, elle compte 60 salariés, tous experts en santé visuelle ou en santé auditive.

Comment avez-vous vécu cette crise au sein de votre structure ?
Il nous est apparu évident de devoir rassurer, et de rester en contact étroit. Nos priorités ont été : 

  • la sécurité de nos clients et de nos collaborateurs,
  • l’instauration d’un service minimum pour nos clients,
  • le maintien du lien avec nos équipes.

L’activité des centres audio et optique sous sa forme classique a été stoppée. Immédiatement, nous avons fait le choix de proposer des services d’urgence pour nos clients et pour les travailleurs en première ligne durant la crise sanitaire.Nous avons mis en place des permanences téléphoniques en horaires habituels, et organisé un accueil exclusivement sur rendez-vous en magasin. Quand les locaux s’y prêtaient, nous avons organisé des « drive » en extérieur pour le service après-vente : réparations, ajustages… Le dialogue a été intense dès la semaine précédant la fermeture via des mailings quotidiens de la direction. Puis aux premiers jours de confinement, nous avons déployé divers supports digitaux (Teams, Zoom, Whatsapp…) afin de favoriser les échanges en groupe, le partage d’expériences, le retour de bonnes pratiques, mais aussi la possibilité d’exprimer ses craintes et ses doutes.Et grâce au dispositif FNE, nous avons proposé des formations en distanciel : tous nos collaborateurs ont pu bénéficier de webinaires et de formations (600 heures au total), afin de mettre à profit le temps disponible pour parfaire et développer leurs compétences.

Quelles actions spécifiques votre structure a-t-elle mis en place durant cette crise ?
Notre fierté, ou notre bonheur, est de n’avoir compté aucune contamination parmi notre personnel, preuve que nous avons agi vite, efficacement, et strictement appliqué les protocoles sanitaires nationaux. Le climat social, déjà très bon, s’est renforcé et nous a permis d’avancer de concert avec les membres du CSE.  Côté innovation, cet épisode nous a fait accélérer sur le digital, en développant notamment la prise de rendez-vous en ligne. Surtout, nous avons créé en exclusivité sur notre territoire un module de contrôle de la validité des ordonnances ophtalmologiques, qui permet d’optimiser l’utilité de son ordonnance (www.mutualite70.com). Une réelle avancée pour nos clients au regard des difficultés à obtenir un RDV rapide chez ces spécialistes dans notre région. Nous avons également apporté notre modeste contribution à la solidarité générale en faisant don de plusieurs dizaines de lunettes de protection au groupement hospitalier de Haute-Saône. 

Quels sont vos principaux enjeux dans les prochains mois ?
Plus qu’un enjeu, une nécessité : la sécurité pour nos clients et nos collaborateurs ! Et son corollaire, l’approvisionnement en EPI pour les équipes. Pour ce faire, nous composons les stocks d’équipements et de produits nécessaires, et veillons à maintenir un protocole sanitaire de haut niveau, strict et rigoureux, intégrant les process de désinfection et la prise de RDV pour nos clients afin d’optimiser les flux. 

 

Téléchargez l'interview de Jérôme FAGUET, responsable Écouter Voir Optique et Audition Mutualistes en Haute-Saône

Bourgogne-Franche-Comté

Chiffres clés

En Bourgogne-Franche-Comté, l’économie sociale et solidaire emploie 99 404 salariés, ce qui représente 11,4% de l’emploi sur le territoire, et compte 9 627 établissements, soit 10,2% du total des établissements de la région.

Source : Edition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l'ESS – ESS France

 

En Bourgogne-Franche-Comté, l’UDES représente* plus de 46 000 salariés et environ 1 400 entreprises :

  • Services sanitaires, sociaux, médico-sociaux à domicile et services à la personne : 260 structures et 12 811 salariés
  • Etablissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux : 82 structures et 13 858 salariés
  • Mutualité : 11 structures et 5 445 salariés
  • Spectacle, Animation, Activités récréatives, Sport, Education populaire : 823 structures et 7 670 salariés
  • Coopératives : 130 structures et 2 371 salariés
  • Insertion, Formation, Actions de prévention et d’accompagnement à caractère social, Petite enfance : 123 structures et 4 147 salariés

Source : Analyse interne réalisée par le pôle relations sociales de l'UDES (octobre 2022)

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