L'UDES, UNIFAF et UNIFORMATION s’engagent pour allier qualité de l’emploi et performance économique et sociale dans l’ESS

Face à quels défis l’économie sociale et solidaire sera confrontée dans les prochaines années ? Comment agir dès aujourd’hui ? C’est à ces deux questions qu’ont voulu répondre l’UDES, UNIFAF et UNIFORMATION en s’engageant en juin 2018 dans une démarche de prospective-action, co-construite avec l’Etat et les organisations syndicales en Hauts-de-France. Après moins d’un an de travail, cette initiative a permis d’identifier les lignes de failles qui traversent le champ de l’économie sociale et solidaire, et propose un plan d’actions concret pour engager une démarche résolument positive et tournée vers l’avenir. Retour sur les principaux enseignements.

L’ESS : un champ qui conforte sa place dans l’économie des Hauts-de-France, mais dont le modèle économique est challengé

L’économie sociale et solidaire représente 209 000 emplois dans la région, soit 14% de l’emploi privé. Ce poids de l’ESS ne cesse d’augmenter, avec une hausse de 23 000 emplois en 10 ans, notamment pour les métiers liés à l’éco-activité, aux circuits courts, aux services à la personne, ou encore aux nouvelles mobilités.

Néanmoins, l’économie sociale et solidaire est confrontée à un enjeu de taille : l’incertitude liée à l’évolution de l’environnement contractuel et financier. Alors que les financements de gré à gré changent de nature, avec l’évolution des procédures de tarifications ou le développement des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens, les mises en concurrence s’accroissent à travers des appels d’offre ou des appels à projet nécessitant une taille critique de plus en plus importante. Ce phénomène incite les structures à se regrouper entre elles, voire à faire évoluer leur modèle socio-économique. Entre 2005 et 2015, on observe un recul net de 7% du nombre de très petits établissements. 

Par ailleurs, ces regroupements ou fusions peuvent engendrer des impacts négatifs sur la qualité de vie au travail, c’est notamment l’un des enseignements du 2e baromètre sur la qualité de vie au travail de Chorum.

Un déficit d’attractivité, dans un contexte d’évolutions des métiers et des compétences

En Hauts-de-France, 60 000 postes dans le champ de l’ESS sont occupés par des personnes de plus de 50 ans (22% des salariés de l’ESS). La majeure partie des recrutements provient aujourd’hui des départs en retraite ou des mouvements de personnel. Les difficultés de recrutement sont importantes et ont des origines diverses : la « concurrence » entre employeurs, les conditions d’emploi proposées, les pénuries de personnel formé, le manque d’attractivité des territoires enclavés et ruraux, la méconnaissance des opportunités d’emploi dans l’ESS.

Ce défi de l’attractivité dans certaines branches de l’ESS est d’autant plus stratégique que l’on observe l’émergence de nouveaux métiers et de nouvelles compétences. Animateur en gérontologie, animateurs de tiers-lieux, confrontation à de nouveaux publics, place prise par les compétences numériques : les structures de l’ESS font face à d’importants besoins de formations à court et moyen terme.

Une priorité pour l’action : agir sur la qualité de l’emploi pour accroître la performance économique et sociale de l’ESS

Après plusieurs entretiens et focus group avec les acteurs du champ de l’ESS (CRESS, missions locales, Mouvement associatif, organismes de formations, employeurs, …), trois axes d’interventions ont été identifiés : 

  • sécuriser l’emploi, 
  • améliorer les conditions de travail,
  • développer les compétences des professionnels.

Ces axes d’actions formeront l’armature de l’accord-cadre qui sera signé avant l’été entre les partenaires sociaux, les OPCO et l’Etat pour engager dès cette année des actions en faveur de la qualité de l’emploi et de la performance économique et sociale de l’ESS.  

Formations des dirigeants à la levée de fonds, soutient au développement des compétences pour l'organisation de projets multi-acteurs et les réponses en groupement aux appels d’offres, formation pour identifier et valoriser l’impact social des structures de l’ESS, déploiement de parcours-type de formation à la qualité de vie au travail pour les managers, … autant d’actions qui doivent permettre à l’ESS de poursuivre sa dynamique positive en Hauts-de-France.

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Chiffres clés

En Hauts-de-France, l’économie sociale et solidaire emploie 209 049 salariés, ce qui représente 11,2% de l’emploi sur le territoire, et compte 15 758 établissements, soit près de 10% du total des établissements de la région. 

Source : Edition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire, Observatoire national de l'ESS – ESS France

 

En Hauts-de-France, l’UDES représente* plus de 76 000 salariés et environ 2 400 entreprises :

  • Services sanitaires, sociaux, médico-sociaux à domicile et services à la personne : 187 structures et 11 551 salariés
  • Etablissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux : 172 structures et 27 258 salariés
  • Mutualité : 20 structures et 9 355 salariés
  • Spectacle, Animation, Activités récréatives, Sport, Education populaire : 1 671 structures et 15 588 salariés
  • Coopératives : 187 structures et 6 344 salariés
  • Insertion, Formation, Actions de prévention et d’accompagnement à caractère social, Petite enfance : 243 structures et 6 798 salariés

Source : Analyse interne réalisée par le pôle relations sociales de l'UDES (octobre 2022)

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