WEB EVENT UDES | FRANCE RELANCE ET ESS : des employeurs au cœur de la relance économique et de l'emploi

Lors de ce temps d’échanges Gilles de Margerie, Commissaire général à France Stratégie, Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT, Hugues Vidor, Président de l’UDES ont débattu sur les impacts et les enjeux économiques mais également en matière d’emploi de cette crise. La Ministre chargée de l'Insertion Brigitte KLINKERT a également pris la parole à cette occasion en clôture de cette séquence.

Point de situation et perspectives 2021

Gilles de Margerie, a fait le point sur la situation économique et de l’emploi en 2020. Il a notamment souligné que « L’emploi et le chômage baissent. Beaucoup de personnes se sont retirées du marché du travail. La population active a fluctué de plus d’un million de personnes d’un trimestre à l’autre (…) Ce sont des phénomènes rarissimes ». Il a également rappelé que les secteurs économiques qui se portaient bien avant la crise ont été parmi les plus touchés, notamment le tourisme, l’aéronautique, l’automobile, l’animation socioculturelle, l’hôtellerie, la restauration, … Afin de faire face à l’urgence, dès le début de la crise, l’accent a été mis sur la formation et l’accompagnement des jeunes.

Laurent Berger a ensuite pris la parole en soulignant que « La crise a bouleversé nos certitudes » ; certitudes dans le monde du travail mais aussi dans les formes de fonctionnement du système de protection sociale français. « La crise nous rappelle que ce qui fait la grandeur des sociétés, c’est d’accompagner les personnes en difficulté ». Cette crise a mis en lumière de nombreuses inégalités qui ont poussé à une réflexion de fond afin de repenser et faire émerger une nouvelle forme de société.

Hugues Vidor est ensuite revenu sur les difficultés rencontrées par les entreprises et les employeurs de l’ESS en rappelant que tous les secteurs de l’économie sociale avaient été touchés. En juin 2020, « 33% des associations ne savaient pas si elles allaient pouvoir subsister en 2020 ». Le président de l’UDES a insisté sur le fait que la priorité était de maintenir l’emploi et les structures notamment autour de la dimension du « care ».

Hugues Vidor a salué l’implication des pouvoirs publics, des syndicats d’employeurs et de salariés tout au long de cette pandémie. Des initiatives innovantes et solidaires ont émergé (accompagnement de personnes isolées, développement de la culture, ...), autrement dit, de nouvelles formes de solidarités pour « faire société ».

Néanmoins, des difficultés persistes notamment dans l’application des politiques publiques dans les territoires (par exemple la « Prime COVID »), la gestion des personnes fragiles et des plus précaires (manque de reconnaissance), l’arrivée des jeunes sur le marché du travail. 

Les solutions de sortie de crise

Pour Laurent Berger, la période la plus compliquée est encore à venir. Les entreprises vont devoir faire face à des difficultés lorsque qu’elles ne bénéficieront plus des aides de l’Etat. La question sera alors de savoir ce que nous souhaitons pour le monde d'après. Voulons-nous construire un « nouveau monde » ou revenir à « ce qu'il s'est fait avant » ? Selon lui, il faut « se préparer aux politiques de demain et le faire dès maintenant ». Il est nécessaire de créer un dialogue afin de repenser les politiques de logement, de transports, de travail mais aussi de donner aux différents acteurs économiques la capacité d’agir.

Gilles de Margerie a souligné que les dispositifs d’aides aux entreprises mis en place par l’Etat avaient été constamment adaptés pour faire face à la crise. Cette pandémie a également permis une prise de conscience des nouveaux enjeux sociaux et environnementaux. Néanmoins, le plan de relance manque d’un « plan de soutien d’urgence » pour les plus précaire.

Le rôle de l’ESS dans la sortie de crise

Selon Laurent Berger, l’ESS a un rôle important à jouer dans le « Pacte pour le Pouvoir de Vivre ». Les fondamentaux de ce secteur permettent une juste répartition des richesses, du pouvoir et de la gouvernance. La transparence et l’équité sont des critères de plus en plus recherchés dans le monde du travail. Pour Gilles de Margerie, l’ancrage territorial des activités et métiers de l’ESS assure la pérennité des emplois et des entreprises. Les valeurs de l’ESS sont source d’espoir pour les jeunes, qui aspirent à une quête de sens dans leurs futures missions. Hugues Vidor a ainsi rappelé que « L’ESS représente une réponse concrète aux aspirations des jeunes qui sont l’avenir de la société ».

Focus sur l’insertion et l’inclusion

En conclusion de ce temps d’échanges, Brigitte Klinkert a rappelé le caractère inédit de la crise actuelle et les difficultés traversées, notamment par les plus fragiles. Elle a ainsi présenté les dispositifs de soutien et d’accompagnement spécifiques mis en place par le Gouvernement :

  • « Plan de relance de l’inclusion » : 320 millions d’euros débloqués pour sauver les 5 000 structures de l’inclusion. La ministre a annoncé, dans les prochains mois, la création de 25 000 nouveaux emplois dans le domaine de l’insertion. Son objectif « personnel et ambitieux », d’ici la fin de l’année 2021, est de créer 60 000 emplois dans le domaine de l’insertion ;
  • « Relance la plus inclusive possible » : Inviter les acteurs de l’insertion à se développer en investissant dans les secteurs porteurs afin de préparer l’avenir du pays ;
  • « Service public de l’insertion et de l’emploi après expérimentation » : Soutenir et mettre en place une coopération entre les acteurs sur les territoires pour éviter aux personnes les plus éloignées de l’emploi de retrouver une activité. Elle tient à l’accompagnement personnalisé des individus, notamment via des référents.

La ministre a également rappelé les dispositifs mis en place pour les 800 000 jeunes qui arrivaient sur le marché du travail à la rentrée 2020 avec :

  • Le « Plan #1jeune1solution » : 7 milliards d’euros pour permettre une reprise d’étude, un accès à l’alternance et à la formation professionnelle, … Ce sont, à date, 1 million de jeunes qui ont été embauchés en CDI ou CDD de plus de 3 mois.
  • La Garantie jeune universelle permet aux jeunes de ne pas renoncer au parcours de l’emploi via un accompagnement financier. 

La ministre s’est directement adressé aux employeurs des structures de l’ESS afin de les encourager à construire une relance créatrice d’emplois et les inciter à entreprendre et à participer au service publique de l’insertion de l’emploi en tant que « bâtisseur de solutions sociales ».

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