L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire porte le besoin d'une vision structurelle du financement des politiques de solidarité. Dans le contexte social actuel de tensions, l'UDES souhaite s'exprimer sur les points suivants.
- L’UDES s’étonne que l’économie sociale et solidaire n’ait pas été valorisée par le Premier ministre alors que les entreprises de l’ESS représentent 14% de l’emploi privé en France. Il est important que l’économie sociale et solidaire soit plus visible et mieux reconnue alors que de nombreuses structures souffrent d’un déficit d’attractivité et de valorisation de leurs métiers.
L’UDES partage avec le Premier ministre le fait de préserver pour les générations futures notre modèle social mais pas sans l’économie sociale et solidaire. L’appui sur les associations et les bénévoles pour consolider le pacte social français est évidemment nécessaire, mais les attentes sont fortes pour passer des intentions aux actes notamment en matière de financement.
- Dans un contexte de tension sur les métiers dans l’ensemble des secteurs de l’ESS, l’UDES estime fondamental de mieux accompagner les demandeurs d’emplois les plus fragiles. La mise en place de l’écosystème France Travail va dans le sens de l’accompagnement global des demandeurs d’emploi. C’est une bonne chose à condition de ne pas fragiliser les demandeurs d’emploi de longue durée qui ne pourraient pas se réinsérer sur le marché du travail.
En cela la suppression annoncée de l’allocation solidarité spécifique (ASS) conduira les chômeurs en fin de droit de plus de 55 ans à une précarisation plus importante, avec un transfert vers le RSA dans un contexte où les départements ne sont déjà pas aujourd’hui en capacité de financer l’ensemble des politiques sociales.
- L’UDES émet de fortes inquiétudes sur un projet de loi de finances 2025 qui s’annonce très sévère sur le plan des politiques sociales, et en particulier concernant l’accompagnement financier du Grand âge et de la perte d’autonomie, de la petite enfance et des politiques en direction de la jeunesse. Ce sont nos concitoyens les plus fragiles et notamment ceux issus des classes moyennes qui vont en pâtir.
L’UDES note positivement :
- La volonté exprimée par le Premier ministre de simplifier les démarches administratives des entreprises et notamment des PME. L’UDES attend le résultat de la mission Bozio Wasmer sur l’articulation entre salaires et aides socio-fiscales de façon que les aides aux entreprises de l’ESS notamment sur les salaires inférieurs à 3,5 smic soient sanctuarisées.
- Le financement par l’Etat des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
- Le versement automatique des aides sociales aux bénéficiaires.
L’UDES, dans l’attente de connaître le nom du ministre en charge de l’ESS, réaffirme sa volonté de prendre part, auprès du Premier ministre et du Gouvernement, aux réformes annoncées notamment sur les questions de travail, d’emploi, de santé et de protection sociale.