L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire regrette que les mesures annoncées par le Gouvernement ne soient pas adaptées à la réalité de terrain. Porteuse de propositions concrètes et d’une forte expertise en matière d’accompagnement vers l’emploi, l’Union est prête à présenter au Premier ministre et à la ministre du Travail ses propositions lors d’une prochaine rencontre.
Pour l’UDES, la réforme du système d’assurance chômage annoncée par le Gouvernement n’améliorera pas la situation du marché du travail et pénalisera les demandeurs d’emploi les plus fragiles. « Le risque pour les jeunes est notamment celui de créer des inégalités en fonction de leur origine sociale et de l’appui financier que leurs familles pourront ou pas leur apporter », relève Hugues Vidor, président de l’UDES.
Pour résorber le chômage des jeunes et des salariés sortant d’un CDD ou d’une mission d’intérim, l’UDES propose que les chantiers suivants soient remis à l’ordre du jour des discussions avec les partenaires sociaux :
- lever les freins périphériques à l’emploi : logement, mobilité, formation et transition professionnelles, etc.
- privilégier les aides à l’embauche favorisant les dispositifs d’alternance plus propices à la rencontre du besoin des salariés et des entreprises de manière durable.
L’UDES rappelle qu’elle déplore la suppression de l’aide à l’embauche de jeunes en contrat de professionnalisation (communiqué de presse à lire). - sécuriser les emplois saisonniers en leur reconnaissant un véritable statut et en leur assurant une durée d’indemnisation adaptée, permettant de vivre de son travail, de se loger dignement et de se former. Le calcul d’indemnisation prend insuffisamment en compte leurs spécificités. Notons que selon la Dares, 44 % des saisonniers ont entre 19-25 ans.
Par ailleurs, l’UDES est opposée à l’extension du bonus-malus sur les contrats courts. Ce dispositif n’est pas adapté aux structures de l’ESS.
La branche du Tourisme Social et Familial doit ainsi être exclue de la liste des sept secteurs actuellement ciblés.
Sur l’emploi senior, l’UDES salue le maintien de la filière seniors ainsi que l’extension du cumul possible d’un revenu d’activité et de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Cependant, l’Union, connaissant les difficultés pour les seniors de trouver un emploi, propose d’étendre le bénéfice de cette mesure dès l’âge de 55 ans.
De plus, l’UDES relève une contradiction dans la réforme dont l’objet est d’inciter à travailler plus longtemps ou à reprendre rapidement un emploi, sans que les mesures visant à assurer le plein emploi des seniors (incitations, index) soient en place. L’enjeu est pourtant double : maintenir dans l’emploi tout autant qu’assurer la permanence de compétences précieuses pour les entreprises.
« L’UDES, désormais partie prenante du Comité national pour l’emploi et de ses déclinaisons territoriales, est prête à présenter au Premier ministre et à la ministre du Travail ses propositions lors d’une prochaine rencontre. » Hugues Vidor, président de l’UDES.