​​​​​​​Magazine ACT'ESS N°4 | Olivia Grégoire, Secrétaire d'État auprès du Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable.

Olivia Grégoire, Secrétaire d'État auprès du Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable.Olivia Grégoire, Secrétaire d'État auprès du Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable.

Quelles sont vos grandes priorités en tant que secrétaire d’état à l’économie sociale, solidaire et responsable pour les 18 mois qui viennent ? 

Ma priorité, c’est d’être efficace ! Dans le contexte de la crise sanitaire, économique et sociale, je pense que l’ESS, et plus largement l’économie responsable, sont des réponses indispensables, à la fois à court-terme, pour faire face à l’urgence, mais également à moyen et long-terme, pour construire la croissance de demain. Il va en effet falloir développer toutes les initiatives qui partent du besoin du terrain et ne demandent qu’à passer à l’échelle. Être efficace, c’est en effet s’appuyer sur ce qui marche : c’est le sens des contrats à impact que j’ai souhaité relancer. Être efficace, c’est aussi raccourcir autant que possible les circuits de la décision administrative et c’est pourquoi je plaidais, avec beaucoup d’autres, à commencer par le ministre de l’Economie, pour le retour de l’ESS à Bercy. Il faut en effet que l’ESS retrouve sa place au plus près de la machine administrative pour rappeler qu’elle est certes une économie à part mais qu’elle est d’abord une économie à part entière.

Le plan de relance cible 1,3 milliards d’euros pour l’ESS. Quels en sont les principaux leviers ?

Il est un peu réducteur de considérer que le plan de relance ne cible l’ESS que par cette enveloppe de 1,3 milliard qui sont en fait les crédits directement dédiés aux structures, notamment associatives. Si l’on prend une vision plus large, il y a par exemple toute une série d’efforts qui vont bénéficier aux acteurs de l’ESS, je pense notamment aux 350 millions d’euros dédiés à l’économie circulaire mais aussi aux 2,1 milliards que le Ségur de la Santé a affectés à la rénovation des EHPAD, dont on sait que près d’un tiers sont gérés par des associations non-lucratives qui relèvent eux aussi de l’ESS. La philosophie plus générale du plan de relance, c’est de se donner les moyens de dépasser les limites de la société de consommation mondialisée, des limites que la crise a mises en exergue et des moyens que proposent les structures de l’ESS, tant en matière environnementale, que sociale ou de gouvernance. Verdir et relocaliser la croissance, c’est encourager toute l’économie à suivre ce chemin… et – qui sait ? – faire à terme de toutes les entreprises des acteurs aussi sociaux que solidaires !

Entendez-vous soutenir l’augmentation des moyens des politiques sociales en direction des personnes fragiles alors que la crise a mis en évidence le nécessaire développement des acteurs de santé et cohésion sociale dans les territoires ? 

J’ai d’autant moins de difficultés à le faire que, sous ce quinquennat, nous en avons plus fait pour les personnes fragiles que sous aucun autre. Je pense à la hausse de 100 euros par mois de la prime d’activité, à la hausse de 95 euros par mois du minimum vieillesse ou encore à la hausse de 90 euros par mois de l’allocation aux adultes handicapés. Et le soutien est encore plus marquant quand il s’agit de la santé. Avec le Ségur de la santé, nous lançons un effort historique à la fois pour les métiers de la santé mais aussi pour les infrastructures, immobilières comme numériques. 

Cependant, il est vrai que nous partions de loin et il faudra bien sûr développer encore non seulement la qualité du service mais aussi le maillage territorial de ce service. En tant que députée, j’ai été particulièrement attentive au soutien des associations dans les différentes mesures d’urgence qui devait à mon sens cibler tous les acteurs économiques et sociaux. Pour moi, la vie associative est le premier levier de la vie d’un territoire. Et par vie associative, j’entends bien sûr la santé et la cohésion sociale mais plus largement le sport, la culture ou l’éducation, qui sont autant de facteurs de santé et de cohésion sociale.

La mesure de l’impact social et environnemental est devenue un enjeu incontournable pour les entreprises. L’UDES a lancé le 2 juin dernier sa plateforme VALOR’ESS sur ce sujet, en cours de déploiement. Comment entendez-vous accompagner le secteur à se saisir de ce sujet ?

J’ai toujours considéré la mesure de l’impact comme le premier levier de la responsabilisation de l’économie. Le président de la République et Bruno Le Maire, sont conscient de l’importance du sujet de la performance extra-financière. Je crois que ce n’est pas étranger à ma nomination. En effet, le pivot de la transition écologique et sociale de notre économie, c’est notre capacité à quantifier, mesurer et valoriser les conséquences d’une activité économique, non plus seulement l’aspect financier mais tout ce qu’il y a autour et qu’on a eu trop tendance à négliger. Mon ambition, c’est de faire en sorte que l’Europe se dote d’un référentiel unique à l’aune duquel les gouvernements, les citoyens et les investisseurs pourront évaluer et potentiellement faire évoluer leurs prises de décisions. Pour ce faire, nous avons besoin de toutes les intelligences et je suis ravie de constater la diversité et la richesse des solutions qui sont proposées. J’associerai pleinement la plateforme VALOR’ESS à nos réflexions.
 

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