Baisse brutale des contrats aidés : parole de Philippe Mazel, président de Régie Service 13 à Marseille

« Notre association est une Régie de Quartier. Elle crée du lien social dans les quartiers populaires de Marseille. Nous contribuons à l’entretien des quartiers par ses propres habitants, nous faisons de l’insertion par l’activité économique. Nos publics sont précaires souvent issus des quartiers Prioritaires de la Ville. Nous les aidons à acquérir de l’autonomie en apportant des solutions à leurs problèmes (logement, mobilité, endettement…) pour construire un projet professionnel.
En 2016, la Régie Service 13 a employé 295 personnes dont 47 emplois aidés. À fin octobre 2017, 11 contrats aidés vont disparaître ce qui entrainera la destruction d’emplois permanents connexes. Et ce sont 8 autres contrats qui sont menacés en mars 2018. Les efforts pour mener ces personnes vers un emploi durable ont été importants. Toutes ont bénéficié de formations – soit de remise à niveau, soit qualifiantes – et ce, malgré les difficultés de financement : 4 accompagnateurs socio-professionnels ont été chargés de définir avec la personne en contrat aidé son projet professionnel et la formation y afférente. C’est cette synergie activité professionnelle / formation qui permet de déboucher sur un emploi durable. Au lieu de baisser le nombre des contrats aidés, il faut au contraire les sécuriser et les stabiliser budgétairement car les personnes éloignées de l’emploi depuis longtemps ont besoin de temps pour construire un parcours cohérent et solide. » Témoignage de Philippe Mazel, président de Régie Service 13 à Marseille (adhérent au SERQ, membre de l'UDES).
 
Ce témoignage est proposé par l’UDES dans le cadre d’une démarche visant à s’opposer à la baisse brutale des contrats aidés.
 
Ces contrats représentent 7% des emplois dans l’économie sociale et solidaire soit 170 000 emplois au bénéfice des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi. 80 000 jeunes ont déjà été embauchés en emplois d’avenir par les entreprises de l’économie sociale et solidaire : 1 jeune sur 2 a pu trouver le chemin d’un emploi durable grâce à la formation et à l’accompagnement dont il a bénéficié.
 
Il est nécessaire de maintenir les emplois d’avenir et de faire évoluer le modèle des autres types de contrats aidés afin de les rendre plus efficaces dans la lutte contre le chômage.
 
L’UDES, qui demande l’ouverture d’une concertation, plaide pour :
  • la mise en place d’un budget pluriannuel qui donne de la visibilité aux employeurs et évite le « stop and go » ;
  • l’assurance d’un haut niveau de prise en charge comprenant une formation diplômante ou certifiante et un accompagnement avec tutorat ;
  • l’ouverture d’une réflexion sur le ciblage, la durée et le niveau de financement de ces contrats.
En attendant de faire valoir ses propositions le 26 septembre prochain à l’Assemblée Nationale devant Yves Blein, député rapporteur du volet ESS du PLF 2018, l’Union poursuit sa mobilisation et donne la parole aux employeurs de l’ESS jusqu’au vendredi 22 septembre.
 
Retrouvez dès demain le témoignage de monsieur Noël Prioux, responsable territorial des formations professionnelles aux métiers de l’animation à l’UFCV Basse-Normandie, l’union française des centres de vacances à Caen (adhérent au CNEA, membre de l’UDES)

Visuel communiqué de presse

 

 

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